La Fondation créée par le cinéaste David Lynch est intervenue auprès de personnes victimes d’actes terroristes, en particulier avec l’association Life For Paris qui regroupe les victimes directes ou indirectes de l’attentat du Bataclan. A ce jour, une quinzaine de victimes du Bataclan ont appris la méditation transcendantale.
Le témoignage de Lucy, rescapée du Bataclan, exprime les transformations profondes intervenues dans sa vie après seulement trois mois de pratique régulière de la méditation transcendantale. « Les effets ont été miraculeux sur moi. J’ai commencé fin août. J’avais déjà fait un peu de sophrologie, mais éprouvé des difficultés à “rentrer” dedans. J’avais passé un été extrêmement difficile, l’esprit rempli d’idées noires. J’étais persuadée que je n’avais plus d’avenir et que disparaître était la seule solution à ma souffrance puisque ma vie ne serait plus qu’une succession d’angoisses et de malheurs. C’est au creux de cette période que le Fond David Lynch a proposé de financer mon instruction ».
« Les effets ne se sont pas fait attendre et ils ont été bien au-delà de mes espérances. Au bout d’à peine une semaine, j’étais déjà beaucoup plus calme, positive et apaisée, moi qui suis une grande anxieuse au tempérament très colérique. Même mon compagnon, qui ne vit pourtant pas avec moi, a vu très rapidement une différence ». Lucy a commencé à retrouver sa créativité, auparavant étouffée par l’anxiété et les idées négatives. Elle a pu travailler sur des projets personnels avec calme, envie et plaisir, allant jusqu’à écrire de chansons.
« En fait, je vois chaque session de méditation comme une espèce de “sieste du cerveau”. C’est tellement facile de méditer et tellement efficace, pas d’échec possible, c’est très déculpabilisant et cela permet de prendre du recul sur les pensées intrusives, même hors méditation ».
Lucy est parfaitement lucide. « Bien sûr, il m’arrive toujours d’avoir des journées où je suis triste ou en colère. Mais la différence avec avant, c’est que je sais que ça ne durera pas, que ce n’est que passager et surtout, je cesse de m’en vouloir de ressentir des émotions négatives et donc, je cesse la rumination ».